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Phares

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La lumière vers l'avant : le phare

Grâce à Edison, les motocyclettistes n'ont plus besoin de trouver leur chemin dans l'obscurité avec des lampes à gaz. Mais bien que le brevet d'Edison date de 1880, il a fallu attendre encore 35 ans pour que les premières Harley-Davidson éclairent la route avec une lampe électrique à incandescence (les modèles 11-H et 11-J). La raison en était les filaments qui étaient encore en charbon ou en osmium. Ces deux matériaux ne supportent pas les vibrations et l'osmium est en plus rare et difficile à extraire, donc très cher. Donc rien pour une pièce d'usure sur les premières motocyclettes. Le filament de tungstène a marqué un tournant en 1904. Lorsque les petites centrales électriques embarquées, ou génératrices, devinrent encore plus fiables, on ne put plus s'arrêter.

Dans les premiers temps de la motorisation, il existait une grande variété de types et de formes de construction. De plus, les modèles destinés à la vente outre-mer étaient souvent commandés sans éclairage. L'acheteur boulonnait alors du matériel disponible sur place, pour lequel il obtenait plus facilement des pièces de rechange. Pour l'Europe, cela était très souvent synonyme de Bosch.

Parallèlement, la technologie des lampes à incandescence a progressé : une lampe à deux filaments a remplacé les deux ampoules des premiers phares, les culots normalisés ont facilité la recherche de pièces de rechange pour le client, des lampes à incandescence de plus en plus puissantes ont permis au conducteur de voir de plus en plus de détails dans la nuit. Point culminant provisoire : la lampe à incandescence H4 avec une couleur d'éclairage blanc criard. Désormais, la LED prend le relais.

Puis-je simplement remplacer les phares ?

Oui, sans aucune restriction. Si vous savez vous servir d'une clé à molette et que vous n'avez pas peur des câbles, vous pouvez changer vos phares si vous n'êtes pas satisfait du style, de la taille ou de quoi que ce soit d'autre. Les règles de remplacement des phares ne concernent que les formes de construction des inserts de phares, mais pas le principe en soi.

Puis-je monter n'importe quel type de phare ?

Dans la plupart des pays, il existe des règles concernant les phares. En d'autres termes, des restrictions. Si l'on ne veut pas avoir à discuter avec un policier sur deux et se faire verbaliser, il faut répondre à certaines exigences en matière d'intensité et d'orientation du faisceau lumineux. Vous n'avez pas besoin de vous occuper vous-même de ce genre de formalités techniques, il suffit que le phare de votre choix, ou plus précisément l'insert du phare, porte certains marquages. En Amérique du Nord, le phare doit être "DOT compliant", ce qui est confirmé par le marquage du fabricant. Dans de nombreux autres pays, la lampe doit être homologuée ECE. Cela est confirmé par la lettre E suivie d'un chiffre dans un cercle et d'un numéro de contrôle. Pour les inserts de phares, la fonction doit en outre être indiquée par une lettre d'identification supplémentaire sur l'optique : C = feux de croisement, R = feux de route, A = feux de position. Pour les C/R, l'utilisation pour les feux de route et de croisement est acceptable, mais seulement l'un des deux (typiquement avec une lampe à deux filaments), un HC/R également. Pour les HCR, les feux de croisement et les feux de route peuvent être allumés ensemble. Le H dans les désignations ne signifie pas halogène, mais un type de construction particulier. On le trouve en effet aussi sur les lampes LED. Et celles-ci n'ont pas d'ampoules halogènes.

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