Nous utilisons des cookies pour l'analyse, de la publicité et l'améliorisation de notre site web. Pour plus d'informations veuillez consulter notre protection de données.
>
Wrecking Crew Diaries
>
2004 Patagonia - Eat Dust
>
Partie 9 - Réaction en chaîne (Puerto Natales - Rio Grande)

Partie 9 - Réaction en chaîne (Puerto Natales - Rio Grande)

Nous nous délectons presque de la surface bétonnée des routes du Chili, où les vitesses de 50 mph ne posent pas de problème. Au sud de Puerto Natales, nous affrontons de violents vents de face, qui sont cependant terrassés par la puissance de nos 1200. Le Knucklehead de Joe demande un peu d‘attention. Son support de frein avant doit être resserré. Tommy craint pour ses roulements de roue arrière. Mais aucun problème en vue. Vers 3 heures, nous arrivons sur les rives du Détroit de Magellan à Punta Arenas, Chili. Le dernier ferry de la journée disparaît tout juste à l‘horizon. On monte le campement. Il est temps pour un entretien des chaînes. Joe et Paul sortent les outils. Joe desserre la mauvaise vis, essaye de tirer la boîte vers l‘arrière et BANG, casse la vis de tension. Damned! La chaîne primaire sera donc retendue à l‘aide de démonte pneus, dans le plus pur „South American Style“. Pendant ce temps, notre collection de fans d‘Harley grandit avec chaque minute qui passe. Des officiers de marine israéliens, leurs épouses, un Anglais sur une BMW 650. Il en oublie la retenue britannique l‘espace d‘un instant, „vous êtes de vrais héros les gars!“

On arrive enfin sur le ferry, on dit adieu au continent sud-américain et le vaisseau de rouille nous emmène vers la Terre de Feu, dont le port d‘entrée se nomme Porvenir. La baie dégage une odeur fétide, nous louons des chambres à 6 $ US, dîner de poulet maison inclus. Pas mal! La rue principale est bordée de quelques bars et nous sommes d‘humeur à faire la fête. Mais Linda, la patronne de notre piaule, nous avertit : les chicas du premier bar sont moches et dans le suivant elles sont encore pire. Nous évitons donc les chicas, rentrons tôt et repartons du bon pied le lendemain matin à 8h00. Huit gros cylindres réveillent tout le monde à Porvenir.

La route est meilleure que jamais, 40 mph ne posent aucun problème. Juste le bon endroit pour que le frein de Joe se bloque et que sa machine taille une tranchée de 10 mètres dans les graviers. Vaut mieux être méticuleux lorsqu‘on ajuste sa chaîne.

Encore une frontière à traverser, de nouveau vers l‘Argentine cette fois. Nous glissons à travers les douanes, faisons le plein d‘essence argentine au rabais, faisons des stocks de bière Quilmes et filons sur du bitume bien noir, en direction de Rio Grande, en longeant l‘océan Atlantique tout le long. À Rio Grande, Paul décide d‘éliminer les vibrations de son primaire. Et il n‘est pas trop tôt : le carter est rempli de petits bouts de chaîne explosés. Grand temps d‘installer la chaîne de secours amenée du Japon, heu non… d‘Allemagne.