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SALE TRIP POUR LES OREILLES - The Trip Out, l’Angleterre

SALE TRIP POUR LES OREILLES - The Trip Out, l’Angleterre

Grosse mission pour les écoutilles : les faire passer à travers le casques, défier le vent d’autoroute en contresens et tenter de vérifier les sonorités crachées par ce moteur Shovelhead, fraîchement reconditionné et à peine rodé. Eh oui, il y en a des choses à apprendre pour nos contemporains, abreuvés d’écouteurs Bluetooth, de systèmes de navigation et de smartphones.

Surtout lorsqu’on jette un coup d’œil sur l’itinéraire : en route vers le Trip Out – une excursion rafraîchissante, lorsqu’on habite par exemple à Londres.

Mais un parcours assez monotone, lorsqu’on quitte l’obscurité des forêts allemandes au petit matin, en évitant un peu de gibier sur les longs kilomètres qui nous mènent vers l’ouest. Environ 650, jusqu’au ferry.

Là, les oreilles peuvent un peu se reposer, car les basses fréquences des pulsations du moteur du bateau viennent se mêler aux gargouillements de la digestion du second petit-déjeuner.

Dommage, qu’on arrive si vite à Douvres et que le grondement doive recommencer.

Mais le Shovelhead avale les miles

sans broncher, régulièrement abreuvé de carburant frais, jusqu’à ce que les routes anglaises deviennent de petits chemins de campagnes, qui se prêteraient parfaitement à une séance de photos de publicité de ces messieurs de Milwaukee. Et nous voilà arrivés, bienvenue au Trip Out.

Et c’est grâce à la longue fidélité au meeting des guidons de Shovelhead, qu’il existe ce très convoité sticker, qui permet un accès direct sur le site de la manifestation. On déploie rapidement la tente et c’est parti pour un petit tour : des Panhead, Knuckles et Shovel rigides aux looks très britanniques, une tripotée de Sportsters retravaillés et tout autant de bricolages sur bases nippones. Et un peu de repos pour les oreilles.

Mais pile au moment où on a envie

de se relaxer un peu, les groupes commencent à jouer. Les amplis crachent les watts et poussent tous les possesseurs d’oreilles vers le grand chapiteau, vers le bar, vers la bière et à la limite du supportable. Et tandis que les “Pink Cigar” donnent le meilleur sur le plan acoustique, l’alcool donne le reste à ces corps meurtris par les kilomètres. Mais bientôt, le sommeil emplit la petite tente placée entre le Shovelhead et un groupe de vieilles Guzzis, alors que The Embrooks bercent les oreilles très nombreuses de ceux qui sont encore éveillés.

Le lendemain matin se dévoile toute la magie du Trip Out, un trip vers un monde meilleur : des pilotes souriants sur des Harley du siècle dernier, avec des échappements qui vont gratter la stratosphère. Des gamins en skate qui tentent de sauter par-dessus des choppers, des Vans vintage qui piétinent le terrain d’aviation, des collectionneurs de calories qui se pressent au Tee Bar et les motos qui exhibent toute leur splendeur sous un ciel bleu sans nuages. Des tranfos de bon goût, des méchants bricolages, des accessoires historiquement corrects, tout ceci sur des motos parfaitement aptes à rouler avec pas mal de bornes dans la gomme.

Le point sportif culminant est annoncé personnellement par Andy, le Trip Out Commander. Et voilà que quelques messieurs s’excitent sur leurs pédales de kick. Ceux qui font tourner leur brêles à la force du mollet ne prouvent pas seulement la totale maîtrise qu’ils ont de leur physique, mais démontrent aussi la bonne santé mécanique de leur machine. Une victoire que le Hollandais Luke peut s’accrocher autour du cou, puisque son Shovel répond au premier coup de pied.

Maintenant, il s’agit de noyer le temps restant aux différents débits de boissons disponibles sur place. Ce qui n’a rien de bien compliqué. Pas très compliqué, tandis que la soirée s’étend entre les stands, à discuter avec les uns et les autres. Comme par exemple avec cette jeune femme, qui a traversé les USA en solo sur sa bécane, ou encore avec Mr. Nefarious, qui nous fait une description du Knucklehead d’Andy.

Et alors que l’heure tourne, se mélangent de nouveau les acrobaties des accords des différents groupes, les corps déhanchés par les rythmes des célèbres Meyer Dancers et la mousse des bières, jusqu’à ce qu’arrive enfin le calme de la nuit. Encore un peu de repos avant le retour vers le monde réel, là où les oreilles doivent montrer toutes leurs performances. L’année prochaine, ça sera différent, puisque le Shovel sera largement rodé…